Cette lecture est comme de partir en balade accompagnée de Marie Troillet et ce, à la fin du XXIX ième siècle. C'est rafraîchissant et d'une simplicité reposante.
C'était avant l'arrivée du chemin de fer, comme on le connait aujourd'hui.
Pour aller jusqu'à Zermatt, Savièse, Vercorin, Chermignon; c'était toute une expédition qu'il fallait prévoir à l'avance et qui prenait une journée entière car, en plus de se rendre sur place, il fallait prévoir le retour tout aussi laborieux.
Le plus bel exemple est l'expédition sur Zermatt ayant pour but d'admirer le Cervin au plus près.
Zermatt sous la neige
Pour une fois, il fallait dormir sur place et dès l'aurore grimper encore pour arriver à un point de vue idéal.
Malheureusement dès la fin du premier jour, la pluie s'est mise de la partie Malgré tout, le lendemain à bord d'une charrette à ciel ouvert, Marie tente le coup, parapluie à la main, parapluie qui ne protège guère des trombes d'eau
Pour finir; il n'y aura qu'une brève éclaircie pour apercevoir le Cervin furtivement et il faut rebrousser chemin, toujours sous la pluie.
Notre guide nous présente la vie de gens simples pour qui le bon sens et les valeurs de qualité ont encore court de nos jours. Une lecture bien reposante
"L'ombre semblait pleuvoir avec les fluides hachures d'une averse qui fuyait interminablement d'un ciel enfumé, pareil de ton au ciment noirci par de terreuses infiltrations, comme si cette indigente ruelle et toute la maussade ville provinciale elle-même eussent été construite sous les voûtes fangeuses de quelque réservoir souterrain."
Quand on a réussi à assimiler vraiment la toute première phrase de la 1ère nouvelle, on peut attaquer la suite
Ce sont 5 nouvelles, la première ayant la chute la plus percutante, digne de Lovecraft, l'horreur en moins
Dans une ville américaine fictive, on se retrouve à l'époque si bien illustrée dans la série Mad Men. L'étroitesse d'esprit du principal personnage est particulièrement flagrant et désolant de naïveté
Imaginez qu'il se base sur le contenu d'un journal dans lequel il prends tout ce qu'il y lit au pied de la lettre pour se faire une opinion qu'il ne se contente pas d'adopter, il la partage ensuite avec conviction avec son entourage.
Cette satire de la société américaine par Sinclair Lewis a été publié en 1922.
La description de l'uniformité de la masse allait jusqu'à l'aménagement intérieur quasi identique de chaque foyer au point qu'il comportait invariablement un piano- non utilisé-, des livres placés à des endroits judicieux visuellement et qui n'avaient jamais été ouverts et ce ne sont que de petits exemples de la volonté de l'Américain moyen à vouloir briller en société-fermée- avec la conviction intime de valoir mieux que tous les autres réunis!
Pour ma part, c'est un peu comme un retour dans le passé, dans mes souvenirs d'enfance grâce aux détails de l'époque, comme par exemple la mode de se gominer les cheveux avec du Brylcreem qu'utilisait mon Pop Ce n'est donc pas d'hier que les hommes utilisent du gel capilaire
Autre souvenir relié à Pop: la mention faite au plaisir que M. Babbitt avait à lire le strip de Mutt & Jeff dans son journal! C'était la BD préférée de Pop
C'est plein aussi de petites phrases assassines du point de vue littéraire, liées à l'époque de la rédaction, comme: - Elle avait atteint une maturité définitive, pour décrire son physique de dame d'un certain âge…. Une lecture qui fait du bien quoi
Qualifié à tort de roman à l'eau de rose, ce roman de Gustave Le Rouge, auteur prolifique de la fin du 19ième siècle, tient plus de la tradition du roman d'évasion.
C'était déjà un roman subversif lors de sa publication en 1905 car il casse les tabous de l'époque au sujet des amours interraciaux et pire encore: il mélange les classes établies dans cette société où de naître blanc ouvrait déjà la porte à la richesse et à la haute société.
Mais, franchement à mon avis, même pour l'époque on ne peut pas parler de roman lubrique.
De nos jours, ce sont plutôt les termes employés au sujet des Noirs qui sont choquants. Quoique, comme il est dit dans l'excellente série True Detective dans la 3ième saison à propos d'un personnage se confondant en excuses pour avoir idiotement dénigré le détective noir, son collègue rétorque qu'il a l'habitude d'entendre bien pire et par des gens qui le pensent vraiment
Comment dire…. comme toujours Catherine Dufour s'empare d'un sujet et de manière déroutante avec sa sensibilité particulière, nous décortique ici les sensations vécues devant un tableau.
Ici, le peintre c'est Toussaint Setbon qui s'éparpille un peu dans la photographie, la sculpture, etc. Elle estime que son œuvre véritablement importante et significative réside dans sa peinture.
Je pense bien qu'elle a inventé ce personnage, bien que citant Dali et Picasso au détour de ses appréciations de différents tableaux.
Ici il s'agit donc de son ressenti devant une simple toile représentant une dame à l'allure elfique dans un paysage à l'aurore d'un jour prometteur.
Ses digressions sur le sujet sont savoureuses comme toujours! Tout ça en 13 pages.
Jacques Chessex, écrivain, peintre et poète suisse romand, né en 1934 à Payerne dans le canton de Vaud.
Lauréat du Prix Goncourt en 1973 pour L'Ogre
C'est une grande figure de la littérature francophone peu connue de l'autre côté de l'Atlantique.
Se plaçant clairement dans une tradition littéraire vaudoise et romande, Jacques Chessex entretient des liens étroits avec Paris (chroniqueur de La Nouvelle Revue française, membre correspondant de l'Académie Goncourt[réf. nécessaire]). Poète réputé, il reçoit le prix Mallarmé 1992 pour son recueil Les Aveugles du seul regard.
Fait chevalier de la Légion d'honneur à Berne, le 18 septembre 2002, Jacques Chessex, également membre du jury du prix Médicis depuis 1996, reçoit en 2003 le grand prix de la langue française pour l'ensemble de son œuvre et le grand prix du rayonnement français de l'Académie française. En 2004, Jacques Chessex reçoit la Bourse Goncourt Poésie attribuée par l'Académie Goncourt.
Pour ma part, je l'ai connu par le biais d'émissions littéraire, j'aimais bien le personnage qui dégageait une grande force toute en retenue tellement il avait l'air de bouillir intérieurement
J'avais eu le temps de m'attacher à lui quand en 2003, lors d'une conférence:
Jacques Chessex meurt subitement des suites d'un malaise cardiaque1 alors qu'il participe à une conférence à la bibliothèque publique d'Yverdon-les-Bains3 au sujet de l'adaptation théâtrale de son roman la Confession du pasteur Burg, alors qu'il répondait à une personne « qui lui reprochait violemment son soutien à Roman Polansk
C'est une mort terriblement marquante que de s'effondrer comme ça en public: j'ai encore l'image en tête.... pour l'avoir vue et revue aux infos télé.
Parlant de têtes: Les têtes; c'est une série de portraits de contemporains et complices de Chessex.
Paru en 1954, mélange de poésie et de réflexion, il retourne dans sa ville natale qu'évidemment il ne retrouve pas comme dans ses souvenirs.
Il a la critique assez dure sur ce qui le déçoit, aussi il est tiraillé par tout ce qui se passe dans le Monde avec les conflits guerriers qui font rage où menacent......
L'été; c'est un essais avec de courtes nouvelles et à la fin: La mer au plus près, long poême en prose qu'il a écrit pendant sa traversée jusqu'en Amérique du Sud.
L'Art de la Bande dessinée peut mener dans bien des directions. Terminé le temps où c'était considéré comme un art mineur destiné aux enfants seulement.
Zep a su au fil des années réaliser des projets avec ou sans Titeuf.
Il nous offre avec son dernier album ce que je qualifie de projet le plus abouti et personnel.
Son passage à l'émission La grande librairie parmi les spécialistes et scientifiques, botanistes qui expliquent de différentes manières comment les végétaux communiquent entre eux depuis le début des temps.
C'est l'unité temporelle qui est différente entre l'Humain et les végétaux. Ce que l'Humanité qualifie de progrès n'est q'une course quasiment digne d'une poule sans tête.....
Voilà un extrait de LGL:
Remarquez la pertinence de l'animateur qui cite en référence Philip K. Dick et Cormac McCarthy. Excusez du peu!
Ce 2 juin, il était chez Laurent Ruquier où il a été reconnu comme il se doit!