Le confinement en Suisse n'a jamais été intégral. Assez strict quand même au début, on est à la 2^ième phase d'assouplissement. Ce matin j'ai décidé d'aller me balader du côté d'une petite ville médiévale comme première sortie. 

But premier: 2 grandes enseignes d'alimentation où on trouve aussi autre choses. Sauf que…. petite ville médiévale fait que ce sont des succursales avec un minimum d'assortiment hors alimentaire. 

J'y suis allée en taxi parce que j'en ai marre d'être privée de sortie et que les horaires des trains sont bizarres au point de rester bloquée 45 minutes entre le bus et le train dans une autre petite ville où il n' y a rien pour passer le temps.

Je me fais donc déposer à la première enseigne qui est tout en bas de la ville. Enseigne où je trouve des biscuits sodas. de vrais, fabriqués en Italie. Il n'en restait qu'un emballage….

Ensuite j'ai entrepris la remontée vers la vieille ville. Et ça monte!!!! Au début de la montée, j'ai fait un arrêt à un petit restaurant qui était ouvert, visant ouvertement les WC mais j'aurais bien mangé quelque chose si ça n'avait été encore l'heure des croissants pour eux! Il était pourtant passé 11 heures. 

J'ai pris mon courage pour monter la rue, avec une pause assise, soit une grosse pierre à l'ombre, soit un pas de porte, un banc plus loin, avec vue sur la campagne et j'ai fini par rallier la 2 ^ième enseigne. Encore là: j'ai trouvé la moitié de ce que je désirais et pire encore; aucuns WC loin à la ronde! 

J'ai rebroussé chemin pour m'en aller vers la gare avec le projet de dîner au restaurant tout près. Restaurant où je suis allée lors de mon séjour en 98 visiter la sœur de mon futur chéri. C'est son chéri qui en était le cuisinier et propriétaire. 

Surprise: il était fermé!!!! Je me rends à la gare où il y a une boulangerie. Ce n'est pas un tea room: juste un comptoir de ventes.... sans WC. À la gare? Pas de WC non plus! J'ai vite rappelé un taxi pour rentrer au plus vite! 

Mais qu'est-ce que ça devait être en plein confinement! 

Tout ça a bien écourté ma balade mais: ça reste une première balade après confinement bien agréable.

3ième roman de Marc Voltenauer, ce polar se passe en romandie, pas très loin d'ici.

L'auteur partage vraiment bien l'atmosphère du coin et de ses habitants. Je reconnais ces gens d'ici, les lieux d'ici, par contre les descriptions sont détaillées au point qu'elles pourraient sérieusement servir dans un guide touristique….

Je trouve le style d'écriture un peu trop académique, les détails qui sont répétés à chaque occasion coupent malheureusement le rythme de la lecture. Sur moi: ça agit comme un frein. 

Vous direz que j'ai la critique facile…. souvenez-vous que malgré mon amour sans bornes envers les romans de Ken Follett: j'ai le même reproche à son égard. 

Sinon, c'est un auteur qui a un certain succès par ici; j'étais contente de le trouver dans l'armoire à livres 

À part le fait que bien souvent en Europe le sens d'une phrase est à l'opposé de notre manière de dire les choses, plein de termes ont un autre sens; il faut bien faire attention au début. Après, normalement on s'adapte.

Quand il s'agit de la presse écrite, de journaux et journalistes sérieux, c'est là que souvent je suis choquée par la construction de certaines phrases.

Loin de moi l'idée de critiquer les régionalismes assumés, il y a quand même une sur-utilisation de la négation dans la syntaxe qui souvent m'amène à relire 2, voire 3 fois une phrase pour bien en saisir le sens.

Particularités helvétiques:

• La joueuse de tennis est sortie d'entrée du tournoi de Londres. 
• À partir de bientôt, ça fera....
• Des conditions de travail sans pauses en suffisance.
• Le produit rencontre un moins grand succès.
• L'atelier de peinture est aussi coloré que ne le sont ses tableaux. 
• J'ai fait d'abord lire le manuscrit. 
• La sécurité pose question. 
• Il a présidé pendant la plupart de sa vie, l'entreprise…..
• C'était compter sans le chien qui s'est mis à creuser...
• Il n'empêche que l'espoir se fait jour. 
• Si on est ainsi venu la rencontrer….
• Ce département ne lui plaît plus guère.
• Voici Michaël tel qu'en lui-même.
• Cette remarque critique en creux la manière de ….
• Il en avait marre de jouer pour beurre. 
• L'objectif est de continuer ce combat, à voir désormais comment. 
• Ce restaurant a été vendu, en même temps du reste de l'immeuble.
• Le public nombreux en fin de matinée déjà a permis de faire démarrer la fête plus rapidement que parfois. 
• On a baissé d'un bout la production.
• Une île, se gagne par ferry. 
• On peut espérer une réponse fouillée. 
• Sur place, un musée qui lui est dédié y a ouvert. 
• On est passés de 40% à moins de 25%, un plus bas historique. 
• Manger et être mangés, c'est finalement, un éternel de la nature. 
• C'est un vrai problème de fond, il faudrait agir sérieusement là-contre.
• Il n'est pas le seul à avoir du mal à faire façon de son chien.
• Nombreux sont ceux qui ne possèdent pas un médecin de famille.
• Nous avons vécu sur un trop grand pied. 
• Plus grave est en revanche le problème des dégâts. 
• Le marché de la grève qui leur avait privé de visibilité souffrait. 
• Un avion a été cloué au sol car il manquait le pilote. 
• Il vous faut établir un budget et tenez-y vous. 
• Il n'est que de voir l'explosion des magasins. 
• Il commence d'y avoir une grande concurrence.

Et voilà le tout dernier coloriage fait à l'extérieur. Commencé à la mi-septembre grâce au beau temps, j'ai donné la dernière touche à la mi-octobre.

C'est une année exceptionnelle dont j'ai profité au maximum. Autant pour le coloriage que pour mes soirées au balcon qui au final donnent l'équivalent de 3 mois, soit 90 soirs à profiter du plein air dans ce qui devient véritablement une *pièce à vivre. 

* Pièce à vivre: c'est ainsi qu'on désigne les pièces principales d'un appartement par ici. 

... en vacances, il y a quand même une rupture de la routine habituelle du fait qu'une bonne partie des habitants du village et du voisinage sont partis eux! Un calme, encore plus apprécié par la totale absence de bruits de chantiers, nous fait retrouver chants d'oiseaux, ponctués de longs silences, parce même les vaches sont à l'alpage! 

Ce grand calme a été à peine perturbé hier par le bruissement de la foule venue de deux villages voisins qui organisent la Fête nationale avec le nôtre. Cette année c'était à notre tour de les accueillir. 

Météo idéale pour déguster la raclette traditionnelle au balcon, faire une balade digestive, un petit café au jardin d'une gentille voisine, puis s'installer confortablement pour profiter des feux d'artifices visibles à partir de chez-nous. 

Ce fut une très belle édition, je n'ai qu'une petite déception: j'aurais aimé que la patrouille suisse passe par ici à l'aller ou au retour de leur prestation à la Fête des Vignerons au midi.